Les administrateurs salariés d'EDF s'adressent au Président de la République

Publié le par PPesteil

La loi sur la Nouvelle Organisation du Marché de l'Electricité en France, dite NOME, stipule qu'EDF devra céder aux fournisseurs d'électricté, qui lui en feront la demande, au maximum un quart de sa production électrique, à partir de son parc nucléaire historique, soit 100 TWh. Cette règle va perdurer jusqu'en 2025. Le prix de cession de cette électricité est bien sûr un élément central de son application.

Ce prix de l'Accès Régulé à de l'électricité Nucléaire Historique (AReNH) a d'ailleurs fait l'objet de beaucoup de débats ces derniers mois. Comme l'ont fort justement rappelé, entre autres choses, Jean Bergougnoux (directeur général hornoraire d'EDF) et Henri Tcheng dans un article récent paru au journal Les Echos : "EDF doit conserver les capacités de financement nécessaires à l'optimisation de la performance et à la prolongation de la durée de vie de son parc nucléaire".

Ceci est encore plus vrai avec la crise que traverse le Japon après l'accident survenu sur sa centrale de Fukushima. Ceci sera encore plus vrai lorsqu'il s'agira de tirer les leçons et le retour d'expérience de cette crise. Tout comme la question sur le contrôle public des entreprises de la filière nucléaire, celle du prix de cet AReNH doit être revisité en tenant compte de ces événements.

Les administrateurs salariés d'EDF ont tenu, par un courrier envoyé  le 14 mars dernier, à solliciter toute l'attention du Président de la République française pour que le prix de l'AReNH réponde bien à l'exigence rappelée par l'ancien directeur général d'EDF et pour qu'il ne soit pas simplement un enjeu de marges bénéficiaires favorables aux seuls fournisseurs d'électricité. Il est toujours utile de rappeler que l'électricté est un bien de Service Public à l'adresse de nos concitoyens.


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